La philosophie de l'agence en 4 questions
- Comment démarre le processus de conception ?
Notre conception s’alimente avant tout des besoins des usagers. Qu’il s’agisse d’une maison individuelle neuve, d’une rénovation, d’un édifice culturel, d’espaces de travail ou de tout autre programme, la genèse du projet est la même : tout projet naît d’un besoin, d’un usage à créer ou à réinventer.
Pour comprendre et définir ce besoin, nous établissons rapidement une relation privilégiée avec nos clients. Ces échanges permettent, par le biais de questionnements, de définir précisément leurs attentes. Alors, les questions de la transcription du programme en projet et de son ancrage dans le territoire entrent en jeu.
- Quels sont les éléments essentiels à prendre en compte ?
Pour répondre à des besoins et des usages, plusieurs critères doivent imprégner chaque minute passée à concevoir. L’objectif étant que le bâtiment construit permette d’accueillir l’usage, de l’améliorer et d’offrir des espaces vecteurs d’émotion. Les circulations doivent être fluides, les espaces agréables à vivre, baignés de lumière naturelle, et offrir une expérience claire et lisible. Nous croyons qu’un bâtiment doit être à la fois utile et accueillant, capable d’accompagner les gestes du quotidien et de susciter des émotions lorsqu’on le parcourt, que ce soit une seule fois, ou quotidiennement.
La transcription de ces usages en architecture ne peut être réussie sans une attention constante portée au site qui l’accueille. Chaque projet s’inscrit dans un tissu — architectural, naturel, sociétal — avec lequel il entre en résonance. Les matériaux choisis, leurs textures, leurs couleurs, leur mise en lumière, les volumes, traduisent cette relation intime au territoire. De l’échelle du paysage jusqu’au détail constructif, nous cherchons à créer des espaces qui respectent, prolongent et révèlent ce qui est déjà là.
- Comment maîtriser ces principes de la conception à la livraison ?
Nous accordons une importance primordiale à ce que les principes et les détails qui concourent à la réussite d’un projet soit réalisés conformément à ce qui a été conçu. La conception et les échanges avec le client se poursuivent tout au long du processus du projet, y compris dans sa maîtrise économique et technique.
Pour que le projet traverse les phases d’autorisations administratives, de consultation des entreprises, de travaux pour aboutir au résultat souhaité, il est impératif de prendre en compte toutes les contraintes dès le départ, et de maîtriser pleinement les questions techniques et financières.
La question de la mise en œuvre de la matière première est également primordiale. C’est pourquoi nous nous formons régulièrement sur ces sujets, et nous intéressons notamment à la mise en œuvre de matériaux naturels tels que la pierre, le bois et la terre crue. Ainsi, nous pouvons intégrer les contraintes techniques lors de la conception du projet, mais également contrôler la mise en œuvre précisément lors de la réalisation du chantier.
- Si la philosophie de l’Atelier devait se résumer en quelques lignes ?
Chez Co’ Architettura, nous concevons l’architecture comme une expérience partagée : une alliance entre l’usage et l’émotion, une rencontre entre les hommes et leur environnement, un dialogue constant entre héritage et modernité.
Ces deux citations de confrères nous inspirent et résument notre façon de penser l’architecture à toutes les échelles :
« Lorsque je me concentre sur un site ou un lieu spécifique pour lequel je vais concevoir un bâtiment, j’essaie d’en sonder la profondeur, la forme, l’histoire et ses qualités sensorielles. » Peter Zumthor
« Construire, c’est donc concrétiser un site. C’est effectivement la condition pour qu’un nouvel édifice trouve sa juste place dans un contexte, non par mimétisme, mais par lien de parenté. Non pas tant parce qu’il s’inspirerait des typologies locales, mais plutôt par sa capacité à entrer en résonance avec ces typologies, que ce soit par les matériaux, les tonalités, les proportions, ou plus simplement parce qu’il serait capable de s’inscrire dans une géographie au sens large du terme. L’histoire et les savoir-faire, par exemple, font partie de cette géographie. » Bernard Quirot